Banksters I : 2008, le braquage de l’Islande
2008, les banques Islandaises se retrouvent en pleine crise. Adeptes des placements risqués et des effets de levier, elles rencontrent soudain quelques difficultés à honorer certaines de leurs échéances.
Glitnir, la 3eme banque du pays, est la première à déclarer faillite. Elle est alors nationalisée par l'état. Les deux autres suivent rapidement. Ce qui aurait pu rester un problème uniquement interne à l'Islande devient un casse tête international quand Kaupthing fait également défaut. En effet, via sa filiale Icesave, ayant plus de 300 000 clients, présente aux Royaumes-Unis et en Hollande, Kaupthing est largement exposée à l'étranger.
Le 7 octobre 2008, les clients britaniques et hollandais d'Icesave n'ont plus accès à leurs comptes. Après des tentions diplomatiques entre l'Islande et les deux pays concernés, il est établi que l'état Islandais doit assumer la dette de sa première banque nationale : 3.5 Milliards d'Euros envers les Royaumes-Unis et la Hollande. Soit une dette de plus de 10 000 Euros pour chaque Islandais !!!
Autre conséquence de la faillitte des banques islandaises : la monnaie perd 60% de sa valeur face à l'Euro !!!
Sous la pression populaire, la loi instaurant le remboursement de la dette d'Icesave, qui correspond à une somme de 100 euros par habitant par mois pendant 8 ans, doit être validée par referendum. Le referendum refuse largement le projet de remboursement.
Au niveau politique, de nombreux manifestemants font le siège des institutions dans ce qui s'appellera la révolution des casserolles. Un gouvernement de gauche écologiste arrive au pouvoir lors des prochaines elections et la remise en question du fonctionnement démocratique est si profonde qu'une assemblée constituante est désignée en 2010.
Cependant lors du revirement électoral de 2013, le processus de nouvelle constitution est mis à l'arrêt pour une durée indéterminée.
La crise islandaise a montré comment une poignée de banksters jouant au casino sur les marcher financiers internationnaux ont presque mis le pays en faillitte. Les citoyens furent appelés pour rembourser les dettes des braqueurs.