Deuxième épisode de ma petite série sur les banksters. La dernière fois nous avons parlé du braquage de l'Islande, et comment la plus grosse banque du pays, via sa filliale Icesave, a failli endèter les 300 000 islandais à hauteur de 10 000 euros par personne. Voler plus de 10 000 euros à plus de 300 000 personnes en un seul coup, ça c'est du braquage. Il s'en est fallu de très peu. La colère populaire engendrant un énorme mouvement de protestation baptisé la révolution des casserolles, force les dirigeants à organiser un referendum, lors duquel les Islandais refusent de supporter le poids de la dette d'Icesave. Malgré tout, le PIB tombe de 10% en un an, et la monnaie islandaise perd 60% de sa valeur face à l'euro.

Aujourd'hui nous allons parler de l'Irlande, cette ile de 4 millions d'habitants, dont le dynamisme économique lui avait donné le surnom de Tigre Celtique.

Le scénario est assez similaire à l'Islande. Après une grande période de boom, où les principales banques irlandaises se sont mis à jouer de plus en plus gros sur les marchers financiers, le retournement de 2008 les asphixie rapidement. Les banques n'arrivent plus à se refinancer pour honorer leurs échéances. Elles appellent alors le gouverment au secour. Le gouvernement irlandais tente d'abord seul de les sauver, mais devant l'ampleur des pertes, s'en montre incapable et fait alors appel à l'Union Européenne et au FMI.

En 2010, un plan de sauvetage à 85 milliards d'euros est finalement élaboré avec l'Union Européenne et le FMI. L'Irlande est sauvée, les banques nationnalisées peuvent se décharger de leurs dettes pourries auprès d'une bad bank, spécialement créée pour celà : la NAMA (National Asset Management Agency).

Tout ceci a un cout : la dette irlandaise explose. La crise la multiplie par 4.

Evolution de la dette irlandaise - source

Et les aides du FMI et de l'Europe ne se sont fait qu'à certaines conditions. Les mesures d'austérité pleuvent sur l'Irlande :

  • hausse des impôts
  • hausse de la TVA à 23%
  • baisse des alègements fiscaux sur les retraites
  • baisse de 5 à 9% des retraites des fonctionnaires
  • suppression de 25 000 fonctionnaires
  • baisse des salaires d'embauche des nouveaux fonctionnaires
  • baisse de 5% de la pluparts des allocations sociales
  • hausse des frais de scolarité à l'université

Pour plus de détails, en dehors de WikiPedia, vous pouvez aussi lire Regard sur la crise irlandaise sur cairn.info.